GALERIE LAURENTIN

Antoine Laurentin vient d’une famille de collectionneurs et a été collectionneur lui-même longtemps avant de devenir marchand d’art en ouvrant sa première galerie en 1991 rue Sainte-Anne à Paris.

Depuis 2004, la galerie est située 23 quai Voltaire et, en 2013, a donné naissance à un deuxième espace à Bruxelles situé rue Ernest Allard.

Depuis son ouverture, la galerie Laurentin est spécialisée dans l’art moderne, organisant des expositions monographiques avec des catalogues. Sa participation à des foires importantes, telles que TEFAF à Maastricht, Art Brussels en Belgique, Art Genève en Suisse, le Salon du Dessin et FAB PARIS à Paris ainsi que Luxembourg Art Week donnent une visibilité internationale aux artistes et à la galerie.

Seul artiste qui semble établir un lien entre l’école de Paris et les expressionnistes abstraits américains, Bram van Velde peut être rapproché de Jackson Pollock et de Barnett Newman aux Etats-Unis dans la même remise en question radicale des gestes et des formes après 1945.

Contrairement à son frère, il fait partie de ces artistes qui ressentaient la nécessité de faire table rase du passé et de repartir de zéro. Il réalise une œuvre solitaire et peu abondante, en marge de tous mouvements mais d’une richesse chromatique et d’une unité formelle rare.

Travaillant dans l’idée que l’événement artistique doit être vécu, Bram se soumet à un geste quasi automatique de plus en plus ample, et s’abandonne à un pinceau qui dessine, sans profondeur ni relief, des formes en décomposition jusqu’à leur effondrement et leur effacement.

La peinture, plus ou moins préméditée s’offre alors comme une surface et comme un morcellement, agrégats solidaires dont l’inachèvement est fait de repentirs et de surcharges.

Cette oeuvre réalisée en 1974 à la gouache est claire et lumineuse. Les couleurs employées sont vives et transparentes, cloisonnées dans des formes aux contours souples qui s’articulent pour créer un jeu de tensions pour le regard du spectateur.

Lors de l’élaboration de cette oeuvre, l’artiste est en pleine gloire et en pleine maîtrise de son langage pictural. Elle illustre parfaitement l’influence de l’expressionnisme abstrait sur un artiste européen tel que Bram van Velde, qui découvrit ce mouvement durant son séjour à New York, à l’occasion de son exposition personnelle en 1948.